Attentats du vendredi 13 novembre 2015

ATTENTATS DU VENDREDI 13 NOVEMBRE 2015

Suite aux attentats, les consignes suivantes seront appliquées dans toutes les écoles dès lundi matin : 

• Les voyages scolaires sont annulés sur tout le territoire métropolitain, du lundi 16 novembre 2015 au dimanche 22 novembre 2015

• Toutes les sorties scolaires occasionnelles (cinéma, médiathèque, musée…) sont annulées sur la même période.

• Les sorties scolaires régulières (cantine, gymnase…) sont maintenues en dehors de celles qui nécessitent un déplacement en transport en commun public

• Les drapeaux seront mis en berne

• Une minute de silence sera respectée . Le soin est laissé aux équipes pédagogiques d’adapter ce moment de recueillement à l’âge des élèves

Les événements seront normalement abordés en classe par les enseignantes, toutefois, nous, les parents, sommes les mieux placés pour en parler avec nos enfants, connaissant mieux que personne leur sensibilté propre.

Voilà quelques pistes proposées par des psychologues.

Les enfants, petits et grands, qu’ils aient été confrontés à l’information directement ou pas, ressentent cette atmosphère et nos sentiments très vifs. Certains aussi peuvent se demander pourquoi leurs activités ont été supprimées samedi matin.

La première chose à faire, quel que soit l’âge de vos enfants, est de les informer directement.

Il faut leur expliquer ce qui s’est passé : un attentat, des morts, des gens qui ne veulent pas qu'on exprime librement ses idées. Bien sûr, suivant l’âge des enfants, les réponses et les explications seront différentes.

Avec un petit de moins de 6 ans, Catherine Jousselme, pédopsychiatre, conseille de ne pas montrer d’images et d’en rester à l’information de base. Les adultes doivent dire que ce qui vient de se passer est grave pour tout le pays, que cela les touche et les émeut. Surtout, les enfants doivent comprendre que les adultes sont là et s’organisent pour protéger tous les habitants de la France.

Est-ce que les terroristes vont venir me tuer ?  Pourquoi ont-ils tué des gens ? C'est quoi l'état d'urgence ? Quelques jours après les attentats qui ont frappé Paris vendredi soir, il est difficile de trouver les mots pour en parler aux plus jeunes. Faut-il minimiser pour rassurer ? Dire la vérité crue ?

Le réseau de psychologues du groupe Visov a publié ce samedi une série de conseils simples pour aborder - avec la prudence nécessaire  - les terribles attentats qui ont frappé Paris. "Hélas, il n'y a pas de mots, de phrases magiques qui permettraient de mettre du sens là où il n'y en a pas."

Dans un premier temps : 
Dans un premier temps, il s'agit aussi de permettre à l'enfant de sortir de la submersion d'informations dans laquelle il est plongé et dont il ne peut appréhender le contenu par la vitesse de la transmission de celles-ci. Sans compter qu'elles contiennent une forte charge émotionnelle que le "matériel psychologique" selon l'âge des enfants ne permet pas de "traiter" tel que peut le faire l'adulte.

Restaurer l'espace temps :
Parlez de l'événement en le situant dans un espace (Paris, c'est là en France et nous habitons ici), dans un temps (c'était pendant qu'il faisait nuit... le 13 novembre.)

 Parler de l'événement et de ses émotions :

"Je suis triste, en colère, angoissé... mais ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien, c'est à cause d'événements graves."

Parler de ses émotions dans une certaine mesure où elles ne submergent pas le discours au risque que l'enfant ne retienne que les émotions et non les mots qui sont posés sur la situation. En parler avec détachement, froideur, est un décalage que percevra l'enfant et qui peut l'amener à plus d'incompréhension encore. Déculpabiliser l'enfant de votre état émotionnel dont il pourrait se rendre responsable  et qu'il tenterait de réparer avec ses moyens. Autre bon reflexe :  lui permettre d'en parler, quand il en a l'âge et s'il le souhaite. Ouvrir le dialogue, la discussion, l'inclure dans les conversations : "Qu'en penses-tu ? "
 

La parole, le dessin, le jeu...

En parler doit rester une possibilité pour l'enfant. En outre, d'autres médias que la parole sont possibles notamment le dessin, le jeu qui mettent en scène des représentations des émotions et du vécu de l'événement.

Ne pas avoir réponse à tout:  

"Est-ce qu'il va y avoir la guerre, Papa ?" "Je ne l'espère pas, le gouvernement fait des choses pour nous protéger..."

Voilà également quelques liens internet :

• Une vidéo du pédopsychiatre Serge Tisseron où il explique vraiment très bien que dire à de très jeunes enfants  https://www.facebook.com/Les-Maternelles-France-5-149992365752/?fref=t

• Un court dessin animé qui explique ce qu'est le terrorisme, il s'adresse plutôt à des enfants d'élémentaire, mais il peut donner des pistes pour expliquer à des plus petits avec des mots simples. : http://1jour1actu.com/france/cest-quoi-le-terrorisme-32693/

• Même chose pour cet article d'Astrapi : Attentats_Paris